À travers la lenteur de l’argentique, les arbres apparaissent comme des figures intemporelles.
Privés de couleur, ils se livrent dans leur vérité la plus nue :
des lignes qui se croisent, des cicatrices d’écorce, des couronnes de branches
qui s’élèvent vers un ciel absent.
Le noir et blanc révèle la poésie des formes, la puissance tranquille des racines invisibles,
et cette manière qu’ont les arbres de fixer le monde, d’en témoigner sans bruit.
Chaque image devient une rencontre, un instant suspendu où la nature dialogue
avec la lumière et la mémoire du film.